Pas un mois ne se passe sans que l’on puisse lire dans les revues scientifiques que l’astrologie n’a aucun fondement réel et qu’elle n’est finalement qu’une gigantesque farce destinée à manipuler les esprits crédules. Objectivement, on peut dire que les auteurs de ces articles ont toujours tort car bien souvent la qualité des articles traitant de l’astrologie est d’une médiocrité affligeante. Cependant il existe incontestablement des tentatives d’envisager une explicative du fait astrologique en tenant compte des acquis de la science, sans pour autant négliger sa dimension humaine.
Finalement, quels sont les reproches essentiels faits par certains scientifiques, ou plus exactement les scientistes, à l’astrologie :
Le problème de la gravitation
Si l’influence astrologique est due à des forces connues (par ex. la gravitation ou le magnétisme), pourquoi les planètes exerceraient-elles une influence prépondérante ?
En réalité, c’est toujours le même argument lassant et systématique qui revient, à savoir que les tours de la Défense à Paris ou le médecin accoucheur exercent, sur l’enfant qui vient de naître, une influence gravitationnelle beaucoup plus importante que celle exercée par la planète Mars. Jamais il n’a été dit que l’influence astrologique était gravitationnelle simple selon la loi 1/r puissance 2 (argument avancé par Mr. Jean-Claude Pecker), et "si les êtres répondaient mécaniquement aux forces gravifiques, telles que vous les exposez (Mr. J.-C. Pecker), il ne devrait y avoir de fortes concentrations humaines qu’autour des grands bâtiments des grandes cités, lesquelles seraient autour des montages les plus massives... A notre connaissance immédiate, il n’en est pas ainsi. Vous avez donc confirmé que les organismes vivants, humains de préférence, ne suivent pas les causalités simplistes et que s’il y a un effet Mars, il n’est pas dans la gravité simple. Jean E. Charon pourrait vous proposer une gravité complexe. Je préfère un système d’équilibre où la faible gravité de Mars participe à la cohésion de l’ensemble. Le système solaire peut se passer des tours de la Défense. Que deviendraient les bâtiments de la Défense, et nous-mêmes si, en disparaissant, Mars chambardait l’équilibre du système solaire ?" (Jean-Pierre Nicola).
Sur ce même problème de la gravité dans l’explicative de l’effet astrologique, Richard Pellard répondait à Alain de Chivré, président de la FDAF (Fédération Des Astrologues Francophones) : "C’est un argument que la clique Pecker-Schatzmann (de l’Union Rationaliste) ne se prive jamais d’utiliser. Il semble imparable, et tétanise en général les astrologues lorsque des rationalistes au petit pied le leur balancent. Vous pensez bien qu’il n’y a pas de réponse simple et définitive à un problème aussi complexe et mystérieux, qui relève d’une physique encore inconnue. J’ai d’ailleurs correspondu sur ce sujet avec J.C. Pecker. Au terme d’un échange épistolaire, lorsque je lui ai demandé quelle était la durée de révolution sidérale d’une tour de la Défense, il a cessé de m’opposer ses arguments. Lorsque Pecker évoque l’effet gravitationnel des tours de la Démence, il se moque du monde et se réfère à des conceptions des forces gravifiques qui relèvent de la physique newtonienne archaïque, dépassée depuis la relativité einsteinienne. Aucun physicien sérieux n’envisage plus sa science dans le cadre de la "gravité simple", et même simpliste, du modèle newtonien. Pecker le sait très bien, mais il compte sur l’ignorance des astrologues et du "grand public" pour faire avaler son argument spécieux".
La gravitation constitue une des composantes du signal planétaire mais elle n’est pas la seule, car sans même parler de l’influence du magnétisme sur le comportement du vivant (voir à ce propos l’hypothèse de Percy Seymour, astronome de réputation mondiale, sur une "théorie magnétique de l’astrologie"), il semble bien que c’est l’action combinée gravitation-magnétisme-rayonnement thermique et optique des planètes qu’il faut considérer.
Jean-Paul Citron a suffisamment étudié, et continue à le faire, les effets de cette interaction combinée sur le vivant dans les Cahiers Conditionalistes n° 24, 25 & 26, et dans les actes du colloque Astrologie : une science en marche. Pour approfondir à nouveau cette question, je recommande la lecture de ces articles, de même bien entendu que les ouvrages de recherche de J.-P. Nicola, à tous les scientifiques à l’esprit ouvert et ayant les pieds sur Terre : cela leur permettra de se rendre compte de la véritable nature de l’influence astrologique et de l’utilité de l’astrologie lorsqu’elle est pratiquée avec logique, rigueur et compétence. Certes, le mode d’action des influences planétaires recèle encore bien des mystères et les énergies mises en jeu doivent être subtiles, faibles ("T") ; et pourtant elles sont très efficaces ("E") parce qu’elles agissent de façon permanente ("R").
Les recherches en astrologie conditionaliste ont également démontré de façon claire, nette et évidente que les astrologues, contrairement à ce que laissent croire les anti-astrologues, tiennent compte de la distance des astres par rapport au Soleil. D’ailleurs le diagramme ou grille de lecture R.E.T. et les significations planétaires se déduisent de formules astrométriques, et pour s’en convaincre il suffit de se procurer les Eléments de cosmogonie astrologique de J.-P. Nicola (Ed. COMAC).