Auteur Sujet: Le signe ascendant dans le profil astrologique est déterminant !  (Lu 3025 fois)

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S’il est vrai qu’en France l’horoscope de presse remonte à 1934, le Signe zodiacal déterminé uniquement par le mois de naissance aura régné sans rival sur l’astrologie populaire pendant près de 40 ans. Ces dernières années, les ouvrages de vulgarisation ont attiré l’attention du grand public sur l’existence d’un Signe "mystérieusement" lié à l’heure de naissance et plus important que tout autre : l’Ascendant.

Cette dénomination ne concerne aucune hérédité familiale, aucun ancêtre céleste. Ascendant dérive d’ascendance, du latin ascendere signifiant monter, s’élever. Le Signe Ascendant est, justement, celui qui s’élève à l’horizon Est, à l’instant précis de la naissance. Il paraît d’ailleurs plus correct de parler du degré ou point d’écliptique que du Signe, mais l’usage a consacré l’extension de sens.

Le point d’écliptique à 180° du point Ascendant s’appelle naturellement Descendant. Il se couche, il descend à l’horizon Ouest du lieu de la naissance. Les deux termes s’appliquent aux planètes comme aux étoiles. Si Jupiter se lève, on le dit ascendant, et s’il se couche, descendant.

Notre langage a fait maints emprunts à l’astrologie. "Avoir de l’ascendant", "être d’un heureux ascendant", se rapportent à la qualité de l’astre ou du Signe levant. Ces expressions flatteuses expliquent peut-être le prix que l’on attache et que l’on met à bien connaître son Ascendant. En dehors des sceptiques qui ne croient ni à l’an, au mois ou à l’heure, il en est qui se sentent confusément infériorisés par leur ignorance de ce Signe capital ! Ne pas connaître son Ascendant évoque trop l’enfance abandonnée. Si vous ne pouvez pas connaître votre heure de naissance, consolez-vous en pensant que sous nos latitudes géographiques vous êtes au moins assuré d’avoir, de toute façon, un Signe ascendant. Les habitants des latitudes extrêmes n’ont même pas çà...

Son Signe solaire, chacun, en général, le connaît. Il suffit d’ouvrir un journal ayant sa rubrique astrale. On y trouve son Signe avec les dates correspondantes. Finalement, l’on pourrait croire que les mois de l’an étant des Signes, il est impossible de relever d’un autre Signe sans sortir du temps et du calendrier. Si vous pensez que pour être du Cancer il faut absolument naître entre le 21-22 juin et le 23-24 juillet, vous serez effrayé d’apprendre, par exemple, que votre Ascendant est Poissons, Signe que la même page astrologique de votre journal situe entre le 19-20 février et le 21-22 mars. Vous aurez sans doute le sentiment que l’on vous promène en bateau dans une quatrième dimension pour touriste-gogo.

Ces malaises et confusions proviennent des analogies paresseuses établies entre les Signes et les saisons. Il va de soi qu’étant né en été, vous ne pouvez comprendre l’intrusion d’un Signe d’hiver dans votre naissance. Il faut avoir assimilé une dose massive d’analogisme fantastique pour admettre les gelées de mars pendant la canicule.

A la vérité, un Signe n’est pas un degré de température, d’humidité ou de sécheresse. Il n’est pas climatique. Il est un rythme de lumière. Que le jour du début du printemps soit sec ou pluvieux, la végétation en retard ou en avance, nous avons, ce jour-nuit, un rythme de 12 heures de jour et de 12 heures de nuit. Astronomiquement parlant, le Soleil sera pendant 12 heures présent au-dessus du plan de l’horizon. II en sera absent pendant les 12 autres heures. Que le jour du début de l’été (22-23 juin) soit froid, chaud, bleu ou nuageux, ne changera rien au fait que ce jour-nuit, sous la latitude de Paris, le Soleil restera environ 16 heures au-dessus du plan de l’horizon astronomique et 8 heures en dessous de ce plan. Pour fixer les idées, nous appelons fréquence de présence le rapport formé par 16 heures sur 24 heures, durée complète du jour en temps solaire moyen.

Du 20 mars 1976 (entrée du Soleil en Bélier) au 21 juin 1976 (entrée du Soleil en Cancer), la fréquence de présence du Soleil, toujours pour la latitude de Paris, passe de 12 h/24 h à 16 h/24 h, soit de 1/2 à 2/3. C’est la variation des fréquences de présence qui caractérise véritablement et naturellement le zodiaque. Ainsi, l’on conçoit que chaque degré du zodiaque, pour une latitude géographique donnée en dehors des extrêmes, a sa fréquence caractéristique. Un analogiste dirait qu’elle définit le caractère par une proportion d’ombre et de lumière, par un relief spécifique à chaque jour que Dieu fait.

Les astres du système solaire, ainsi que la Lune, n’échappent pas à ces définitions des Signes. Eux aussi produisent des fréquences variant selon leur position céleste (déclinaison) et selon la latitude géographique de l’observateur. De ce fait, une Lune en Verseau - Signe au cœur de l’hiver selon l’analogisme - n’aura pas besoin de créer du froid et du verglas en été pour appartenir à ce Signe. Sa fréquence de présence suffira à la définir comme étant en Verseau.

Précisons que, de toute tradition, une planète au-dessus du plan de l’horizon est considérée comme relativement plus influente qu’une planète sous ce plan. La fréquence de présence est donc transformable en coefficient de puissance relative. C’est là toute la base d’un zodiaque objectif, rebelle aux inventions délirantes, du genre 13e Signe, qui n’est qu’une constellation, et aux mensonges crapuleux de l’anti-astrologisme.

Puisque chaque degré d’écliptique donne un rythme, l’on peut comprendre le Signe zodiacal comme un groupement de rythmes voisins. Au vrai, chaque jour et chaque instant de ce jour, dans une marge de 5 à 10 minutes, a sa caractéristique. Les groupements en Signes de 30° viennent surtout de la difficulté de l’esprit à entrer dans de trop grandes subtilités. L’Ascendant aide toutefois à différencier le rythme donne par le jour de la naissance. II est une phase de ce rythme.

Dans cette intégration de l’Ascendant à un rythme plus lent, il n’y a pas de mélange de saisons. L’on peut introduire une modulation dans un rythme diurne et naître Poissons par l’heure, en tant que variation du Cancer par le Soleil.

L’on sait que la Terre tourne autour du Soleil en un an (365,2564 jours en temps moyen) et sur elle-même en 24 heures. Sous l’angle des mouvements apparents le Soleil progresse en moyenne de 1° sur l’écliptique, pendant que, durant cette avance, les 360° du zodiaque défilent à l’horizon (sans être matériellement visibles, sauf au planétarium du Palais de la Découverte). L’image d’un tapis roulant circulaire accomplissant un tour complet tandis qu’un mobile qu’il entraîne se déplace discrètement dans l’autre sens, est fort grossière, mais elle suffit à notre dessein de schématiser la relation entre les deux mouvements. Les amateurs de définitions plus rigoureuses se reporteront à notre article sur la cosmographie.

De ce qui précède, il ressort que les combinaisons Signe du mois (Soleil) - Signe de l’heure (Ascendant), ne peuvent se faire n’importe comment. Ce n’est pas un jeu de 12 cartes dont on en tire deux au hasard. Les combinaisons ont une chronologie, un ordre de succession.

En partant, par exemple, de Soleil Bélier-Ascendant Bélier (lever du Soleil un jour de printemps ), la suite, en tenant compte uniquement des Signes et non des degrés, sera nécessairement : Bélier-Taureau, Bélier-Gémeaux, Bélier-Cancer, Bélier-Lion... jusqu’ici épuisement des douze Signes. En continuant de la sorte pour chaque jour, l’on atteindra l’entrée du Soleil en Taureau qui, elle, donnera une autre série de combinaisons, ainsi que le passage du Soleil en Gémeaux, puis en Cancer, et en suivant jusqu’au retour en Bélier.

En définitive, naître sous tel ou tel Ascendant ne veut rien dire en soi. On nait ii un instant précis d’un grand cycle d’horloge disposant au moins de deux aiguilles. La petite pour le Signe solaire (le mois), la grande pour le Signe ascendant (heure). Le thème natal n’est qu’une représentation sommaire d’une méga-horloge constituée de plusieurs aiguilles dont les mouvements, complexes pour l’observateur terrestre, se simplifient notablement lorsqu’on les conçoit en prenant le Soleil pour centre.

Ne croyez pas que cette vision horlogère soit sans importance pour l’astrologie. Elle rattache solidement celle-ci à la réalité du monde et à toutes les recherches sur le temps, la durée, les cycles et les rythmes. Dans la vision spatiale de l’astrologie, la plus répandue, les aiguilles de l’horloge ne sont pas comprises à la manière d’une heure qui n’a de sens que par rapport au programme de toute une journée. Non, les planètes sont des pions, ou des grosses pièces occupant avec plus ou moins de bonheur les casiers formes par les Signes et les "Maisons". Ce n’est pas une horloge mais un échiquier.

Et ceci explique les interprétations où le Signe solaire et l’Ascendant symbolisent deux aspects distincts de la personnalité artificiellement scindée en "Moi social" (Signe solaire) et "Moi privé" (Signe ascendant). On imagine Landru, Soleil-Bélier et Ascendant Taureau, cajoleur et fin cuisinier en privé pour ces dames qu ’il aurait tant aimées. II est vrai, nous dira-t-on, que Landru est né au lever d’une planète réputée détestable (Pluton). Mais Heydrich (chef de la Gestapo, mort à Prague le 4 juin 1942), avec son Soleil-Poissons et son Ascendant Lion, ne semble pas avoir limité le goût de la parade et du pouvoir au secteur privé.

Devant ces manquements à la règle, abandonnant toute théorie, certains praticiens préfèrent minimiser les Signes zodiacaux et considérer les combinaisons par deux ou trois Signes comme une toile de fond, une teinte générale vite éclipsée si le ciel montre par ailleurs des configurations planétaires puissantes. Cette règle souffre encore d’une exception lorsque le ciel natal contient un Signe fortement occupé.

Dans un retirement rare effort de synthèse logique, Robert Dax, auteur de Psychologie zodiacale, a traité les 12 Signes et leurs combinaisons par deux en attribuant le "tempérament" au Signe ascendant et le "caractère" au Signe solaire. Ces termes rétablissent entre les deux Signes les liens brisés par la distinction entre "Moi social" et "Moi privé". Jean Carteret voit dans un Signe "l’outil" de l’autre. Ce qui est aussi une position non séparatiste.

Le phénomène astronomique, nous l’avons vu, indique quant à lui une modulation du Signe solaire par celui de l’heure, ce qui n’est encore qu’une approche, Une transposition de ce phénomène consiste à considérer l’un comme une variation de l’autre. En langage ordinaire, si vous êtes Bélier-Taureau l’on pourrait dire qu’il vous faut vivre l’aspect le plus taurien possible du Bélier, ou, autre formule, "vivre le Bélier en Taureau".

La relation énoncée invite à connaître parfaitement les caractéristiques de chaque Signe, de manière à saisir en quoi et comment elles peuvent, non pas coexister et se superposer, mais inciter la personnalité à coordonner ses contradictions et, si possible, en tirer une dynamique. Cette façon de voir renvoie aux planètes dominantes à la naissance en tant qu’indicatrices de facilités ou de difficultés dans la recherche de synthèse et d’unité.

Il n’y a pas d’élément isolé dans un horoscope. Même en combinant deux Signes, l’interprète doit tenir compte des facteurs planétaires dominants, des atouts et des handicaps non horoscopiques.

Pour envisager la relation entre Signes dans l’esprit proposé, il faut sortir des définitions par traits de caractère stéréotypés. Si vous pensez que la Balance est charme, séduction, douceur, et le Bélier arrogance, emportement, humeur guerrière, il vous sera impossible d’imaginer l’aspect le plus combatif de la Balance. Mais, si vous savez que la Balance a pour fonction adaptative de préciser ses choix en les reliant à un contexte, tandis que le Bélier s’applique à les vivre intensément, loin d’être incompatibles, les deux fonctions s’ajusteront dans un axe de force qui n’apparaît pas avec le couple tendresse-rudesse, douceur-agressivité.

Comme François Mitterrand, Charles de Gaulle était Soleil-Scorpion Ascendant-Balance. Au niveau de telles personnalités, l’aspect Balance du Scorpion peut être dans l’affinement, le polissage de la causticité, et, surtout, dans l’art de servir de fermes et souterrains desseins en usant des opportunités du contexte politique. Richard Nixon, Soleil-Capricorne Ascendant-Vierge, rendu au sommet du pouvoir, l’a perdu dans les petits à-côtés besogneux des luttes pour l’auto-conservation (Vierge). Michel Jobert, d’une formule inverse, Soleil-Vierge Ascendant-Capricorne, semble vouloir élever en pyramide les pragmatismes de la démocratie...

Ne vous braquez donc pas sur votre Signe solaire, adjoignez-lui l’Ascendant, et pour comprendre les deux, le plus simple est d’apprendre l’astrologie en tant qu’école de réalisme, de psychologie et de logique.
« Modifié: juin 16, 2007, 11:44:37 pm par edvy »
Il y a au fond de vous-même tout ce dont vous avez besoin pour vivre dans le bonheur et la plénitude
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