Auteur Sujet: Puériculture  (Lu 6628 fois)

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Puériculture
« le: mars 24, 2006, 05:31:07 pm »
 att att att
Pour celles qui allaitent, lisez bien ceci :
L' ALLAITEMENT MATERNEL
PROBLEMES D'ALLERGIES DU NOURRISSON LIES A L'ALIMENTATION DE LA MERE

Une amie m'a confié son expérience en ce domaine. Après avoir allaité deux ou trois enfants sans le moindre problème, elle a vu son nourrisson dépérir, têtant très mal et pleurant beaucoup.
Elle consulta son médecin qui lui conseilla d'arrêter de consommer du lait de vache. Elle stoppa donc le lait de vache et à sa surprise son bébé se remit à têter avec énergie mais cela ne dura que cinq ou six jours. Le bébé recommença à pleurer et à maigrir.
Elle retourna voir son médecin qui lui conseilla d'arrêter de consommer du soja. Elle stoppa donc également le soja. Dès ce moment-là, elle fut étonnée de voir la rapidité avec laquelle son bébé rattrapait son retard. Il avait comme senti que le lait de sa mère, à présent, ne pouvait plus lui causer de soucis.

A bientôt  att



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Puériculture
« Réponse #1 le: mars 24, 2006, 06:08:32 pm »
Transporter bébé :
 :rg

-  Une femme enceinte n'est pas dispensée du port de ceinture : Être attaché évite l'éjection qui multiplie par 10 le risque de blessures graves ou mortelles. La ceinture doit être placée sous le ventre et tendue sur le haut des cuisses. Ainsi, elle retient la mère en protégeant l'enfant en cas de choc.

- Un nouveau-né ne peut-être tenu dans les bras d'un passager : Un choc à 20 Km/h demanderait des bras d'une force capable de retenir 400 Kg! En cas de freinage brusque, un nouveau-né tenu dans les bras serait projeté en avant, contre le siège ou le pare-brise.

- Un siège auto "dos à la route" est parfaitement adapté au transport du nourrisson dès sa sortie de la maternité. C'est le système recommandé, il protège mieux la tête et le cou du bébé, qui sont les parties les plus fragiles de son corps. Il ne prend qu'une seule place.

- A une place équipée d'un air-bag, il est formellement interdit d'utiliser un siège-auto "dos à la route". En cas de choc, l'airbag projetterait violemment le siège-auto et le bébé contre le dossier du véhicule. L'enfant risque d'importantes lésions et d'être étouffé. Un siège-auto "dos à la route" peut être installé à l'arrière de la voiture.

- Un siège-auto "dos à la route" ne peut pas être utilisé "face à la route" (à quelques exceptions près).

- Il est interdit de transporter un enfant dans un couffin (ou une nacelle de landau) posé sur la banquette arrière. Un coup de frein et c'est la projection. Un lit nacelle de sécurité et homologué s'utilise sur la banquette arrière, parallèlement au dossier, fixé par les sangles aux points d'ancrage des ceintures (il occupe souvent 2 places arrière). Ne jamais oublier de fermer le filet anti-éjection. Les enfants couchés dans un lit nacelle présentent une fréquence de blessures deux fois plus importantes que ceux allongés dans un siège "dos à la route".

 itr
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Puériculture
« Réponse #2 le: mars 24, 2006, 06:13:07 pm »
Comment remédier à une baisse de lait ? :

Que ce soit une baisse de lait ou une phase de croissance, la méthode pour y remédier est la même :

- Essayez si cela est possible de bien vous reposer. Si vous le pouvez, profitez des moments ou bébé dort pour dormir avec lui.

- N'hésitez pas à bien boire.

- Donnez plus souvent le sein à votre enfant. En effet, le sein répond à la loi de l'offre et de la demande. Ainsi en étant plus stimulé, il produit plus de lait.

En quelques jours (un, deux, trois jours) votre corps va comprendre qu'il faut qu'il produise plus de lait et petit à petit bébé espacera de nouveau ses tétées.

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Puériculture
« Réponse #3 le: mars 24, 2006, 06:21:18 pm »
Le lait maternel contient plein d'anticorps qui vont permettre à votre bébé de se défendre contre les maladies extérieures plus facilement le temps de se créer ses propres anticorps environ trois semaines après sa naissance.

De plus, il évolue avec les besoins de votre bébé :

- Les premiers jours le lait s'appelle du colostrum. Il est alors épais, jaune, plein d'anticorps et particulièrement riche. Vous en avez moins que le lait "normal " mais il est suffisant pour votre enfant.

- Au bout du troisième jour, la montée de lait se fait, vous avez plus de lait et il est devenu de couleur blanche. Il contient toujours des anticorps mais est légèrement moins riche que le colostrum. Toutefois votre bébé en boit plus.

Enfin, vous avez toujours du lait à votre disposition quel que soit l'endroit ou vous vous trouvez. Vous n'avez donc pas besoin de faire de biberons ni de les stériliser. L'allaitement maternel est par conséquent plus économique et vous ne risquez pas d'oublier quelque chose lorsque vous partez quelque part.

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Puériculture
« Réponse #4 le: avril 02, 2006, 05:20:47 pm »
L'ABC du bain de bébé

Le bain permet bien sûr de laver bébé mais c'est aussi un moment de détente et de plaisir. Profitez-en pour lui faire faire quelques mouvements de gymnastique, il en sera ravi.

La toilette de l'enfant se fait en général une fois par jour. L'heure n'est pas importante et dépend de votre disponibilité. Vous pouvez le donner le matin ou le soir et varier selon les jours.

Un minimum de préparation et un maximum de précautions

La température de la salle de bain est idéale à 2 2°C. Fermez les fenêtres afin d'éviter les courants d'air. Lorsque vous donnez le bain à bébé, vous n’êtes plus disponible pour répondre au téléphone ou ouvrir la porte lorsque quelqu'un sonne. Considérez-vous comme absente de la maison. De nombreux accidents surviennent quand la mère se détourne quelques instants laissant le bébé seul dans la baignoire. Préparez tout le matériel nécessaire avant de prendre bébé afin de tout avoir à proximité de la main. En effet, ce n'est pas lorsqu'il sera nu dans l'eau qu'il faudra penser au savon rangé dans la chambre ! Si bébé est sale, nettoyez-lui les fesses avant de le plonger dans le bain afin que les selles ne souillent pas l'eau dans laquelle il va se baigner. La durée d'un bain est variable, mais habituellement la séance se termine après 5 minutes pour épargner votre dos...! La température de l'eau doit être entre 35° et 37°C. Contrôlez-la avant de plonger bébé. Versez d'abord l'eau froide avant l'eau chaude, cela diminue les risques de brûlures par imprudence.

Tout propre !

Pour savonner bébé, vous avez le choix. Vous pouvez savonner le corps et la tête à l'aide de la main ou d'un gant doux à l'extérieur du bain puis plonger bébé. C'est comme je le fais. Ou bien, vous pouvez savonner bébé directement dans l'eau. Les éponges sont des repaires de microbes : ne les utilisez pas. Un savon neutre, type savon de Marseille ou savon surgras est celui qui est le mieux toléré. Si vous préférez utiliser des produits de toilette spécialement conçus pour les nourrissons, prenez garde aux possibles allergies.

 hl
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Puériculture
« Réponse #5 le: avril 02, 2006, 05:24:09 pm »
Le massage de bébé

A distinguer des caresses aux vertus stimulantes, le massage doit permettre à bébé de se relaxer. Au-delà d'un simple moment de détente, il lui permettrait de mieux dormir et pourrait même le soulager des petits maux de ventre et autres tracas fréquents… Ne vous privez pas de cet échange avec votre enfant.

Le massage de bébé :
un mode de communication à découvrir

L'art du toucher, longtemps tabou dans les pays occidentaux, est désormais reconnu. Dès la naissance, vous pouvez masser votre tout-petit pour communiquer avec lui, le sécuriser, l'apaiser et développer ses facultés motrices.


 hl
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Puériculture
« Réponse #6 le: avril 02, 2006, 05:30:59 pm »
Habiller bébé

Votre enfant doit être le plus beau bébé du monde ! Mais ne vous laissez pas trop influencer par la mode. Ses vêtements doivent avant tout être pratiques, adaptés à la saison et vous permettre de l'habiller facilement. Pour que chaque change ne soit pas une séance de gymnastique…
Les vêtements pour bébé sont tous plus craquants les uns que les autres et les cadeaux de naissance remplissent déjà son armoire… Mais durant les premières semaines, n’essayez pas d’en faire un "top model" digne des magazines pour enfants, privilégiez l’aspect pratique pour vous et confortable pour lui. De larges encolures et d'amples emmanchures, faciles à enfiler vous éviteront d’avoir à tourner et retourner bébé dans tous les sens…

Adaptez-vous à la saison

Il est évident que le climat et la température vont influer sur le mode d'habillement de l'enfant.

Par temps chaud, bébé sera habillé d'une chemise de coton ou d’un body et d'un bloomer ( culotte courte en coton), par temps froid , le nourrisson portera : un body de coton, une brassière, un petit gilet de laine, un pantalon ou une combinaison confortable.

Si les textiles synthétiques sont pratiques - ils se lavent sans bouillir et ne se repassent pas - ils sont souvent mal tolérés par les peaux fragiles des nouveau-nés. Les chemises, les brassières et les grenouillères en coton sont les éléments de base du trousseau-layette. La grenouillère en tissu-éponge extensible a l'avantage de laisser libres les quatre membres et de recouvrir les pieds.

Optez pour des vêtements futés

Evitez les vêtements qui s'enfilent par la tête et suscitent pleurs et énervements… Une astuce : enfilez les brassières les unes dans les autres, puis placez trois doigts dans la manche droite et saisir avec eux la main droite du bébé. Procédez de la même façon avec la main gauche. Cette manière évite de tordre les doigts du nourrisson.

Choisissez avec attention les systèmes de fermeture :

La fermeture à pont par 3 boutons à la taille dans le dos est la plus pratique car elle permet de changer l'enfant sans avoir à découvrir le haut du corps ;
La fermeture à boutons-pressions sur le devant descendant sur toute la face intérieure des jambes et à l'entrejambe est également assez pratique, mais généralement il est un peu fastidieux de remettre une à une tous ces boutons pressions ;
La fermeture à glissière ventrale se prolongeant en arrière jusqu'au milieu du dos est moins confortable.


 hl
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Puériculture
« Réponse #7 le: avril 02, 2006, 05:35:53 pm »


L’éveil de bébé


Toutes les mères savent que leur bébé n'est pas un être végétatif, incapable de les comprendre et de réagir à leurs sollicitations mais que, au contraire, il organise ses expériences, il est "compétent". Le nouveau-né ou le nourrisson découvre le monde à travers l’éveil de ses sens et l’affection de ses parents. Rapidement, aux gazouillis succèdent les premiers mots, aux gestes désordonnés une démarche hésitante, etc. Les premiers stades de la vie sont aussi les plus importants. Ils conditionnent en grande partie la définition ultérieure de la personnalité. Bébé est déjà un adulte en devenir.


L’éveil des sens

Le nouveau-né n’est pas un adulte en miniature : c'est un être humain nouveau-né. Durant les six premiers mois, l’enfant vit essentiellement grâce à sa mère. Après cette période, il s’ouvre au monde qu’il découvre grâce au cinq sens. La vision, l’audition, l’odorat, le goût et le toucher sont autant de moyens d’appréhender cette vie nouvelle.


 hl
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Puériculture
« Réponse #8 le: avril 02, 2006, 05:38:40 pm »
Les premiers stades de la vision

On a longtemps considéré le nouveau-né comme aveugle. Aujourd'hui, ces thèses sont oubliées et des expériences ont même mis en évidence une sensibilité à la lumière dès le septième mois de vie intra-utérine. Bien qu'imparfaite, la vision du nouveau-né est une source inépuisable d'exploration du nouveau monde.


La naissance

Le nouveau-né est capable, à la naissance, de fixation du regard. Cela nous informe sur l’existence, chez le bébé, de réflexes photomoteurs. Le nouveau-né peut suivre un objet sur un arc de 90° (un quart de cercle). Par ailleurs, il accompagne la poursuite oculaire d'une rotation conjointe de la tête, à condition que le stimulus soit présenté à une distance convenable et soit suffisamment attractif (du fait de son contraste, de son intensité lumineuse ou de son mouvement).

Après le repas, le nouveau-né repu, calme, respirant régulièrement, ouvre des yeux brillants pendant un temps de plus en plus long. Il existe des différences notables entre les enfants. Certains bébés sont vifs, d'autres beaucoup plus somnolents et moins accrocheur du regard. En dehors d'éléments extérieurs (tels que la durée de l'accouchement, la prise de médicaments, etc.), il est probable qu'une différence de maturation nerveuse intervienne pour une large part.

En ce qui concerne l'accommodation, la courbure de son cristallin n’est pas modifiée en fonction de la distance. La distance paraît fixée, à la naissance, autour de 18-20 cm. A l'âge de 3 mois, l'accommodation est excellente et même supérieure à celle de l'adulte. A 4 semaines, il suit des yeux un jouet qu'on promène devant lui. A 6 semaines, il suit des yeux les personnes qui bougent dans la pièce. A 8 semaines, il suit un objet en mouvement sur plus de 90° et à 12 semaines, il le suit d'un côté à l'autre. Vers 3 ou 4 mois, il accroche du regard les déplacements d'objets en tournant la tête. A 6 mois, il cherche à voir ce qui l'intéresse en changeant de position. Ce n’est qu’à partir de 12 mois qu’il peut suivre du regard un objet en déplacement rapide.

Le nouveau-né voit relativement bien les choses très contrastées et peu éloignées. Il peut distinguer deux plages d’une différence d'intensité lumineuse de 5 % alors que l'adulte ne perçoit que des différences de 1 à 2 %. Le nourrisson distingue le plat du volume vers 6-7 semaines et la différence entre concave et convexe vers 10 semaines. A partir de 4 mois, le nourrisson voit les couleurs comme l'adulte

Les études modernes confirment que des nourrissons présentent une préférence visuelle pour les images nouvelles. Il semblerait que les nourrissons qui auront par la suite un développement intellectuel retardé aient déjà des capacités de sélectivité visuelle inférieures. Parmelee a montré que les nourrissons qui ne manifestent pas de préférence pour des images nouvelles ont davantage d'antécédents pathologiques (complications obstétricales et postnatales) que ceux qui montrent cette préférence
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« Réponse #9 le: avril 02, 2006, 05:42:06 pm »
Le développement de l'audition

Avant même de venir au monde, bébé entend. Les chercheurs s'accordent aujourd'hui à penser qu'il perçoit des sons entre le cinquième et le huitième mois. De là à le considérer comme un fin mélomane, le pas est bien vite franchi…


A sept mois de développement utérin, le foetus entend les sons et les bruits. Il répond alors par des mouvements à des stimulations sonores externes lorsque celles-ci sont suffisamment intenses pour couvrir les bruits inhérents aux activités cardiovasculaires et digestives de la mère.

La mémoire de l'audition

Ces sensations auditives ne sont transmises au début que par la voie des conductions osseuses car les conduits auditifs sont obstrués de cire. Il semble que ces bruits soient enregistrés dans la mémoire de l'enfant. Pendant les six derniers mois de leur grossesse, des femmes ont lu à haute voix un conte pour enfants plusieurs fois par jour. Après leur naissance, les petits auditeurs marquaient une nette préférence pour ce texte, même lu par une autre lectrice que leur mère. Des expériences similaires ont utilisé lectures, chansons ou musiques diverses. Jean Feijoo a mis en évidence le conditionnement du foetus par les sons à partir du 5ème mois de grossesse (avec l’exemple de l’air de basson de Pierre et le Loup, symbolisant le grand père, dont les notes ont une fréquence inférieure à 1000 hertz). Au-delà de la confirmation de l’audition prénatale, ces expériences prêtent au futur bébé des capacités mnémoniques stupéfiantes. Pour certains chercheurs, le foetus commence son apprentissage de la parole dès le 7ème mois de sa vie intra-utérine.

Une préférence pour les sons graves

Dès la naissance, le nouveau-né détecte la présence d'objets sonores, oriente sa tête et ses yeux dans leur direction et est capable de discriminer certaines de leurs propriétés. Il est très sensible aux caractéristiques rythmiques et mélodiques des séquences sonores. L'enfant est plus stimulé par les sons graves que par les sons aigus.

La plupart des bébés entendent " mieux " quand ils sont au calme, réveillés, qu’ils ne pleurent pas ni ne tètent. En cas de bruit, le nouveau-né cligne des paupières, pleure, présente un réflexe de Moro*, suspend sa respiration et interrompt sa tétée, etc. Si on agite un jouet sonore dans l’obscurité, le nouveau-né pointe la main dans la bonne direction. Ce comportement disparaît au bout de quelques mois. Au commencement, la vue semble secondaire puisque entre deux stimuli, l’un visuel, l’autre sonore, le bébé tourne son regard vers le second. Vers 9 mois, c’est le contraire.

Dès 3 ou 4 mois, le nourrisson tourne la tête vers la source du bruit. A 32 semaines, il répond à l'appel de son nom. A 36 semaines, il imite les sons produits par sa mère. L'enfant de 9 à 12 mois comprend le sens de plusieurs mots.


* Si le pédiatre saisit le nouveau-né par les deux mains, le soulève légèrement du plan du lit puis le lâche brusquement, il déclenche un mouvement des bras en extension (abduction), avec ouverture des mains, un cri puis un geste d'embrassement par fermeture des bras. C'est le réflexe de Moro qui peut également être provoqué en tirant brusquement sur les pieds ou en provoquant un bruit soudain.
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Puériculture
« Réponse #10 le: avril 02, 2006, 05:44:03 pm »
Le développement de l'odorat

L'odorat du bébé est très sensible. Dès la naissance, il distingue les odeurs plaisantes des relents nauséabonds. Le nez lui permet ensuite de reconnaître sa mère grâce à son odeur corporelle.

Darwin est le premier scientifique à avoir soupçonné le rôle de l'odeur du sein dans les interactions entre la mère et son bébé. Il rapporte qu'à l'âge de 32 jours son enfant orientait son visage vers le sein maternel à une distance de 10 à 30 cm. Selon lui, ce fait pouvait s'expliquer par les capacités du bébé à détecter la chaleur et les odeurs.

Bébé a du flair

Les chercheurs ont montré, par exemple, que des nouveau-nés endormis âgés de deux jours pouvaient répondre à des odeurs distinctes par des réactions physiologiques (modification du rythme respiratoire et de la fréquence cardiaque) et comportementales (modification globale des mouvements des bras et des jambes), quelle que soit la position de la source odorante par rapport au nez. Des nouveau-nés âgés de moins de 12 heures ont été observés alors qu’on leur présentait sous le nez des stimulations "neutres" (eau distillée), des odeurs "plaisantes" (arôme de vanille, banane, chocolat, miel...) et des odeurs jugées insupportables par les adultes (poisson pourri, oeuf avarié...). L'analyse des photographies réalisées a montré des expressions faciales de dégoût et de rejet vis-à-vis des odeurs désagréables et des réactions d'acceptation ou de satisfaction lorsqu'il s'agissait d'odeurs agréables. Contrairement à la plupart des adultes, les odeurs corporelles de transpiration ne semblent pas incommoder les bébés. Ces tests ayant été pratiqués avant toute alimentation, la résonance affective des odeurs semble innée.

Ca se sent que c'est toi !

On a récemment prouvé que le nouveau-né de 10 jours reconnaît sa mère à l'odeur, principalement celle provenant du niveau de son cou. A Besançon, Benoist Schaall et Hubert Montagner ont demandé à des mères de porter, durant une journée, un morceau de coton fixé à leur cou. Ce coton, imbibé de sébum et de sueur, était ensuite présenté aux nourrissons âgés de 2 jours. Les enfants se calmaient immédiatement et s'endormaient lorsqu'on leur présentait le coton porté par leur mère. Par contre, les échantillons étrangers n’avaient pas cette propriété.

A l'opposé, la mère reconnaît très tôt l'odeur de son bébé. Les yeux bandés, elle reconnaît à l'odeur les brassières portées par son enfant. La reconnaissance des odeurs corporelles des parents pourrait avoir des effets tranquillisants. Cyrulnik a joué sur les propriétés apaisantes des odeurs maternelles dans le traitement des difficultés d'endormissement de certains enfants. Proposant aux mères de porter un mouchoir sur leur poitrine pendant deux jours, il leur apprend ensuite à "ritualiser" le coucher du bébé avec des gestes doux et une coordination main-bouche-mouchoir odorant. L'enfant apprendrait ainsi à s'endormir en trois ou quatre jours.


« Modifié: avril 02, 2006, 05:46:08 pm par nora »
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« Réponse #11 le: avril 02, 2006, 05:48:39 pm »
Le développement du goût


Sans être déjà un fin gourmet, le bébé dispose déjà d'un certain palais. L'organe du goût se constitue très tôt durant la vie intra-utérine. Sucré, salé, acide, amer… les quatre saveurs de base n'ont pas de secret pour lui. Certains chercheurs estiment même que c'est à cet âge qu'apparaissent les premières préférences gustatives.


Situés sur la langue et dans le fond de la gorge, les récepteurs du goût sont capables de distinguer les saveurs de base. Dès la naissance, le bébé affiche des préférences gustatives qui se préciseront avec l'expérience.

La vie intra-utérine

Les capacités gustatives et olfactives de détection et de discrimination des nouveau-nés sont quasiment égales à celles des adultes. L'organe du goût (bourgeons gustatifs de la langue) se constitue très tôt durant la vie intra-utérine. Dès cet âge de la vie, l'enfant préfère le goût sucré. Plus le liquide amniotique est sucré, plus le foetus en avale. Si la mère est diabétique, le nouveau-né risque d'être gros par "gourmandise" et par excès d'apport sanguin de sucres.

Le nourrisson

Le nourrisson, confronté expérimentalement aux saveurs de base (sucré, salé, acide et amer) manifeste son plaisir ou sa colère par des mimiques évidentes. Jacob Steiner, psychologue et physiologiste israélien, a réalisé des tests auprès de milliers de nouveau-nés. Il a montré que les mimiques de plaisir ou de répulsion accompagnant les différentes sensations faisaient partie du bagage génétique, de l'inné.
Les tests gusto-faciaux (T.G.V.) qu'il a mis au point sont pratiqués sur des bébés de moins de six heures, qui n'ont encore jamais pris de repas.


Le test débute avec une goutte d'eau bouillie, déminéralisée, à température ambiante. Ceci permet de noter les réactions à la stimulation olfactive ;
Le deuxième test consiste à donner une solution sucrée. Le bébé exprime alors le contentement par sa mimique ;
Le troisième test est à base de jus de citron. Le nouveau-né réagit par un pincement des lèvres ;
Pour le quatrième test, on utilise une solution de quinine amère. Le bébé colle alors la langue contre le palais tout en laissant dépasser son extrémité et son faciès exprime alors une profonde tristesse.

En utilisant des alcools aliphatiques qui diffèrent entre eux par le nombre de radicaux carbone et leur degré de concentration, il a été possible de mettre en évidence les mêmes relations que chez l'adulte entre les variations de ces facteurs et l'intensité de la réponse du nouveau-né (activité motrice ou rythme respiratoire).

Les plantes galactogènes sont des plantes qui donnent un bon goût au lait de la mère : le cumin, le fenouil, l'anis vert, etc. Le lait ayant bon goût, le nourrisson le tète plus vigoureusement et on sait que la succion provoque la montée de lait. De nombreux chercheurs s'accordent à penser que les goûts ultérieurs du nourrisson sont en rapport avec le goût du lait de la mère, lui même dépendant de ses habitudes alimentaires.

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« Réponse #12 le: avril 02, 2006, 05:51:48 pm »
Les troubles du sommeil des tout-petits

Les nuits des enfants ne sont pas toujours de tout repos. En effet, différents troubles du sommeil peuvent remettre en cause le repos de votre bout’chou… et le vôtre ! Que faire face à ses pleurs ? Faut-il le faire dormir avec soi pour le rassurer ? Voici quelques-uns des soucis courants auxquels sont confrontés les parents.
 
L'expression des tout-petits passe par les cris et les pleurs. Faut-il laisser couler les larmes ? Au contraire, devez-vous les consoler dès les premiers sanglots ? Pour savoir comment répondre, une seule solution : écouter votre bébé !
 

Bébé : donnez-lui le droit de pleurer

L'expression des tout-petits passe par les cris et les pleurs. Faut-il laisser couler les larmes ? Au contraire, devez-vous les consoler dès les premiers sanglots ? Pour savoir comment répondre, une seule solution : écouter votre bébé !


Il y a peu, la "tendance" était à laisser pleurer les bébés. Aujourd’hui, elle s’est inversée au point que nombre de parents se précipitent au moindre cri de leur tout-petit. L’important est de savoir que les pleurs sont un moyen, pour le bébé, d’exprimer ses tracas. Il est donc aussi absurde de les étouffer qu’il serait aberrant de laisser pleurer un enfant sans réagir.

Il y a mille et une raisons pour lesquelles un petit peut pleurer. La faim, bien sûr, la fatigue, la douleur mais aussi la frustration, la peur, etc.

Propose-t-on à manger à quelqu’un qui nous dit qu’il est exténué ? C’est ce que nous faisons parfois quand nous proposons le sein ou un biberon à un enfant qui hurle de fatigue.

Ecouter les pleurs

Avant de répondre à une interrogation, le bon sens nous impose d’écouter la question. Il en va exactement de même avec les pleurs de nos enfants : la première chose à faire est de les écouter.

N’ayez crainte, les cris de faim sont rapidement identifiables : l’enfant hurle alors comme si une horde de loups se déchainaient dans son ventre…

C’est en prenant la liberté d’écouter les divers cris et pleurs qu’on en décèle bientôt les différentes tonalités, musiques, rythmes, etc. qui nous traduisent les propos de l’enfant.

Pleure-t-il de douleur ? Peut-être qu’elle est en colère ? Il est triste ? Est-ce qu’elle a peur ? Demande-t-il qu’on s’occupe de lui ?... Ces questions, et toutes celles qui nous viennent à l’esprit lorsque nous écoutons l’enfant, nous devons nous les poser. Nous pouvons même les lui poser : "tu as froid ? viens te réchauffer" peut-on dire au nouveau-né qu’on prend dans nos bras.

Ecouter l’écho des pleurs chez nous-même

Et puis, écouter les pleurs de son enfant c’est aussi écouter leur écho en nous : Jeanne ne supportait pas les pleurs de Nino, son fils. Ils ravivaient la blessure d’avoir, petite, pleuré sans consolation. En bondissant au moindre pleur de Nino, elle tentait en quelque sorte "réparer" sa propre souffrance passée... Tesa, elle, donnait le sein en réponse à tous les cris de sa fille Claire, tant elle craignait d’être une "mauvaise mère"... Distinguer ce qui vient de notre propre histoire de ce qui vient de l’enfant permet d’entendre, réellement, ce qu’il demande, raconte, appelle, interroge, affirme...

Bienvenue parmi les humains

Et puis, parfois, on ne comprend pas. C'est normal. C'est même bon signe ; preuve qu'on est humain et non tout puissant ou omniscient. Alors, nous pouvons reconnaître devant notre enfant que nous ne comprenons pas et qu'il a sûrement une très bonne raison de pleurer. Parce que, le petit enfant - et a fortiori le nouveau-né - fait corps avec les évènements qu'il vit. On l'aidera beaucoup en lui nommant ce qui lui arrive, en témoignant de notre sympathie, en reconnaissant qu'il traverse une épreuve, etc. Nommer humanise l'expérience, lui donne un sens et aide à mobiliser en soi les ressources nécessaires à la surmonter. Et, surmonter une épreuve c'est grandir... et c'est très gratifiant.


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Puériculture
« Réponse #13 le: avril 02, 2006, 05:53:31 pm »
Il pleure tout le temps

La vraie mélancolie est rare. Le plus souvent, ses pleurs l’aident à "digérer" ses frustrations et ont, somme toute, un effet plutôt bénéfique.

Durant les premiers mois de sa vie, les pleurs et les cris sont les seuls moyens d’expression dont le bébé dispose. Bain trop chaud, douleur diverse, frustration de ne pouvoir attraper un objet situé hors de portée... les larmes traduisent tour à tour la souffrance, la colère, l’impuissance à agir sur son environnement.

Plus tard, alors qu’ils sont en âge de parler, certains enfants continuent de s’exprimer régulièrement par des pleurs. Une situation qui laisse souvent leurs parents désemparés, surtout si ils ont tout fait pour empêcher leurs enfants de pleurer pendant la petite enfance.

Des larmes salvatrices

Contrairement aux idées reçues, les larmes sont positives pour l’enfant.

Elles permettent d’évacuer et donc de "guérir" nombre de frustrations et de souffrances ressenties sur l’instant... ainsi que des conflits intérieurs, plus anciens et non résolus, qui peuvent resurgir.

S’il s’est fait mal, ses sanglots peuvent traduire, au-delà de la douleur, son dépit de n’avoir réussi à éviter l’accident, de s’être montré maladroit.

S’il est profondément triste, par exemple à la suite du décès de son animal de compagnie, l’enfant extériorise par ses larmes la souffrance liée à la perte et entame ainsi le nécessaire travail de deuil.

S’il pleure sans raison apparente, soyez sûre que lui sait pourquoi. Une expérience traumatisante, parfois vécue des mois auparavant, " ressort " ainsi. Il est en train de la dépasser.

Que faire quand votre enfant pleure

Surtout ne pas l’obliger à sécher ses larmes. Sa tristesse peut vous bouleverser mais il a avant tout besoin d’amour et de compréhension. S’il est très petit, prenez-le dans vos bras. S’il est plus grand et ne souhaite pas être réconforté ainsi, restez simplement près de lui, communiquez-lui votre tendresse par le regard et des paroles douces. Dites-lui que vous comprenez sa tristesse, qu’il est naturel qu’il ait de la peine, que pleurer lui fait du bien.

De nombreuses études ont montré que fondre en larmes permettait d’évacuer nombre de toxines susceptibles de nous empoisonner la vie et – pourquoi pas – l’organisme. Le temps est révolu où l’on devait absolument proscrire tout sanglot sous peine de devenir un " mauvais " adulte. Combien de garçons ont été accusés de se comporter comme des " fillettes " si d’aventure ils s’avisaient de manifester leur émotion ? A tout âge, les larmes constituent l’un des meilleurs moyens de panser nos blessures. Nos enfants, eux, l’ont bien compris.


« Modifié: avril 02, 2006, 05:56:08 pm par nora »
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Puériculture
« Réponse #14 le: avril 02, 2006, 05:58:29 pm »


Relations affectives du nouveau-né

Les premières études sur les interactions et comportements sociaux des jeunes enfants remontent aux années 70. Toutes les mères doivent savoir que leur bébé n'est pas un être végétatif, incapable de les comprendre et de réagir à leurs sollicitations mais que, au contraire, il organise ses expériences, il est "compétent". Non seulement le foetus, puis le nouveau-né et le nourrisson éprouvent des sensations et en gardent une "mémoire" mais en plus, une interaction précoce existe entre l'enfant et sa mère.


Dès les premiers jours de sa vie, le nouveau-né est capable de répondre et d'échanger avec sa mère et son père. Ses cinq sens lui permettent de tester toute une gamme de sensations et d'utiliser différentes structures communicatives. Leurs relations sociales et affectives occupent une place centrale dans les premières phases de leur développement. Dès la naissance, le nouveau-né manifeste un "état d'esprit" et des réactions spécifiques. Cet ensemble de tendances innées constituent le "tempérament" du nouveau-né : ainsi certains bébés pleurent beaucoup et s'agitent, d'autres, au contraire, sont plus calmes et restent silencieux en gardant les yeux ouverts.

Les interactions mère-enfant

Quelques travaux (comme ceux de Bowlby) sont centrés sur l'évolution de l'attachement de la mère pour son enfant. En 1970, Robson et Moss ont montré que les premiers jours de la vie de l’enfant sont caractérisés chez la mère par une atmosphère de vague à l'âme et de neutralité affective floue d'où va émerger petit à petit le sentiment d'attachement qui se concrétise surtout à partir du contact "oeil à oeil". L'instinct maternel n'apparaît pas instantanément à la naissance.

On a montré aussi que durant les premiers jours suivant la naissance, la mère éprouve un état de fatigue et est essentiellement préoccupée par l'intégrité physique du bébé. Elle est soulagée de sentir que l'enfant est entre les mains du personnel soignant. Au quatrième jour de la vie du nouveau-né, la mère commence à personnaliser sa relation avec le bébé et ceci s'accompagne d’une modification de la manipulation de l’enfant, de l'effleurement et des commentaires verbaux.

D'autres auteurs montrent comment les attitudes maternelles orientent le développement de la personnalité de l'enfant à travers des mécanismes d'interaction qui leur sont personnels. Ces mécanismes se définissent par rapport à la capacité des mères à répondre aux besoins de leur enfant avec souplesse, confiance ou au contraire avec rigidité. La mère et le bébé s'ajustent progressivement l'un à l'autre.

Les interactions dépendent aussi des pratiques qui entourent la naissance dans les institutions. Dans les maternités traditionnelles, les conditions d'accueil ne permettent pas à la mère et l'enfant d'avoir la possibilité de se comporter librement. Les pratiques techniques qui entourent la naissance n'encouragent pas le couple mère-enfant à communiquer, à interagir. Elles sont certes indispensables en cas de souffrance néonatale mais beaucoup sont appliquées à titre de routine et entravent l'établissement de liens de bonne qualité.

Le nouveau-né voit, entend, a des émotions

Le nouveau-né n’est ni un petit bout de chair ni un adulte en miniature : c'est un être humain nouveau-né... Les communications préverbales sont restées méconnues pendant longtemps alors qu’elles sont la condition indispensable à toute forme d'apprentissage de l'enfant. C'est à partir de petits gestes quotidiens que le bébé se crée une image de la réalité et structure ses expériences : la façon dont sa mère le tient dans ses bras, le change, le lave, lui donne le sein ou le biberon.

Une mère a mille manières de rassurer son enfant qui pleure, mais elles proviennent toutes du même élan vital que l'enfant perçoit en tant que tel. Il est vite capable d'établir un lien entre ces différentes expressions sensorielles, ce qui lui permet de se créer l'image d'une mère rassurante. Pendant les deux premiers mois, la mère adopte des comportements différents en réponse aux comportements de l'enfant : ces attitudes recevront à leur tour en réponse des comportements nouveaux de la part de l’enfant. La répétition de ces actions permet au nourrisson de se former des schémas de relation avec l'autre et d’avoir tel comportement pour obtenir telle réponse.

Ainsi s'établit entre la mère et l'enfant une communication préverbale dont la charge affective favorise l'apprentissage de l'enfant. Durant cette période, l'esprit du nouveau-né est capable de recueillir et d'intégrer des données différentes et de percevoir les caractéristiques temporelles d'un événement ; il est capable de reconnaître les états affectifs (colère, bonheur, tristesse) de sa mère comme de son père.

Si on ne peut nier qu'il se passe quelque chose de tout à fait spécifique entre la mère et son enfant au moment de la grossesse et de l'accouchement, on ne doit pas en conclure pour autant que l'attachement ne peut se faire que vis-à-vis de la mère biologique. Les chercheurs du Laboratoire de Psychologie de l'Enfant (Paris X-Nanterre) ont montré que les nourrissons élevés dans des familles où le père participe autant ou plus que la mère aux soins précoces manifestent les signes d'un attachement au père comparable à celui qui se produit d'ordinaire avec la mère. Ceci peut être d'ailleurs élargi à toute personne qui procure à l'enfant les soins attentifs et affectueux qu'il réclame.

L'enfant est donc équipé, programmé dès sa naissance pour l'échange avec autrui à condition que l'adulte qui lui fait face soit réceptif aux signaux qu’il émet et qu'il y réponde efficacement. De manière générale, les adultes ont inconsciemment tendance à utiliser le code de communication le mieux adapté au nourrisson : les mimiques sont accentuées et reflètent celles de l'enfant, la voix monte, les yeux soutiennent le regard, etc.

Le sourire

L'enfant de 3 ou 4 semaines semble écouter sa mère avec fascination. Il la regarde fixement, ouvre et ferme la bouche et a l'air intéressé par la conversation. Il jase et babille en entendant sa mère parler ou chanter.

Vers 6 semaines, il se met à sourire lorsqu'elle s'occupe de lui. Ce sourire véritable se double d'une intensification du regard et d'une vocalise. Il est donc tout à fait différent du "sourire aux anges" qui n'est en réalité qu'un réflexe provoqué par des incitations intérieures. Saint-Anne Dargassies a constaté que la moitié des bébés nés à terme répondent aux stimulations par des sourires entre un et deux mois. Elle distingue ce sourire accompagné de regards brillants du sourire alimentaire ou " sourire aux anges " qui survient presque toujours lorsque le bébé a les yeux fermés. A cet égard, un bébé aveugle se met à sourir dans les mêmes délais qu’un bébé qui voit : ce sourire est déclenché par les voix, le contact physique ou la perception du souffle de la mère.

Les sourires du bébé communiquent toute une série d'émotions allant du bonheur à l'attente anxieuse, du salut au remerciement, etc. A ce stade, les comportements de la mère se modifient à leur tour en s'adaptant aux perceptions spécifiques qu'elle a de son enfant : le langage acquiert des tonalités aiguës, devient plus lent, les mimiques du visage s'enrichissent d'expressions moins fugaces. L’enfant modifie alors son comportement : sa respiration, ses mouvements de tête, la direction de son regard changent.

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